Une nouvelle fois, les syndicats escomptent une forte mobilisation contre la réforme des retraites, forts d’un soutien important de l’opinion, d’après les derniers sondages, et des nombreux préavis de grèves, dont certains sont reconductibles. Convaincue du caractère injuste de la réforme dont la mesure-phare est le recul à 62 ans de l’âge légal de départ à la retraite, l’intersyndicale a déjà appelé à une cinquième journée de mobilisation, samedi, pour tenter d’infléchir la volonté gouvernementale.
Pour François Chérèque, «c’est une des dernières occasions de faire reculer le gouvernement». Hier, Jean-Claude Mailly (FO) a, lui, exhorté le gouvernement à ne pas parier sur un affrontement avec les syndicats. «Je pense qu’on a un mouvement qui s’annonce plus puissant encore demain (mardi) que toutes les journées précédentes», a déclaré, pour sa part, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault. Selon lui, ce mouvement est «tout sauf un baroud d’honneur» et il «perdurera au-delà des travaux du Sénat».
Outre les transports, la mobilisation et la grève dans les ports et les raffineries peuvent influer la nature du mouvement. Autre inconnue: la présence des lycéens et des étudiants, jusqu’ici relativement discrets dans le mouvement social.
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